Le lancement
- Satellite : Euclid
- Client : ESA (European Space Agency, l'agence spatiale européenne)
- Horaire de tir : 17h11 (heure de Paris)
- Fusée : Falcon 9
- Base de lancement : Cap Canaveral (Floride, Etats-Unis)
Euclid en bref
La sonde spatiale Euclid est partie explorer un tiers de la voûte céleste, soit la partie visible du ciel. Environ 95% de l'Univers est composé d'une matière sombre, qui n'émet pas de lumière, et d'une énergie dite « noire ». Ces 2 phénomènes demeurent méconnus. Euclid tentera ainsi de nous apporter des réponses sur ces mystérieuses matière et énergie noires : une tâche loin d'être simple et pionnière en la matière ! Pour accomplir sa mission, le satellite est équipé d'un télescope très puissant qui permettra d'observer des centaines de millions de galaxies et de voyager jusqu'à 10 milliards d'années dans le passé. Grâce à ces observations, la communauté scientifique disposera d'une carte extrêmement détaillée de l'Univers. Nous pourrons ainsi mieux comprendre le rôle joué par l'expansion accélérée de l'Univers et la gravitation dans les origines et l'évolution des grandes structures formées de galaxies. A l'origine de ces 2 évolutions : respectivement, l'énergie noire et la matière noire.
Carte des contributions françaises à la mission Euclid. Crédits : CNES 2023.
Son lancement s'est déroulé avec succès samedi 1er juillet, depuis la base américaine de Cap Canaveral. 4 semaines après le lancement, Euclid atteindra le point de Lagrange L2, soit sa position finale, à 1,5 million de km de la Terre. Pendant ce mois de transfert, l'ensemble des systèmes satellite seront testés, puis suivront 2 mois de tests des instruments de manière à vérifier leurs performances. Les observations, quant à elles, débuteront donc 3 mois après le lancement. Aujourd'hui, la durée de cette mission est estimée à 6 ans.
Le saviez-vous ?
Euclid est une mission M2 (dite moyenne) du programme scientifique Cosmic Vision de l'ESA. Elle a été décidée par l'agence spatiale européenne en 2011. 15 Etats Membres de l'ESA y ont participé : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Italie, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Suisse et Canada, en plus des Etats-Unis. En 2012, le Consortium Euclid voit le jour : il est en charge de la contribution instrumentale et du développement du segment sol, qui servira pour la phase d'exploitation des données. Le consortium regroupe plus de 2 200 personnes (dont 425 en France) réparties dans environ 250 laboratoires (dont 40 en France). Il est piloté par l'IAP, l'Institut d'astrophysique de Paris. Le satellite a été développé sous maîtrise d'œuvre de Thales Alenia Space Italie.