D’un point de vue scientifique, cette revue a vérifié que la mission pourra en effet délivrer les données nécessaires aux objectifs scientifiques de la mission, à savoir l’étude de la mystérieuse énergie sombre responsable de l’accélération de l’expansion de l’univers. Les performances combinées du vaisseau spatial, de son télescope de 1,2 m de diamètre et des instruments montrent que les données fournies par la mission pendant six ans permettront d’atteindre les objectifs.
Côté contribution française, les laboratoires scientifiques et le CNES ont maintenant atteint leur régime de croisière et la mobilisation est intense (plus de 350 personnes travaillent pour le développement). Le développement des instruments, traditionnellement sur le chemin critique du calendrier, a pris un peu d’avance afin d’être livrés dans les temps à AIRBUS Defence & Space (ADS), l’industriel qui développe le télescope.
C’est dans trois ans (fin 2018), si tout va bien, que les modèles de vol seront achevés !
D’ores et déjà, de nombreuses maquettes des sous-systèmes ont été réalisées :

Vues de différentes pièces structurales et optiques de l’instrument infrarouge (NISP)
De nombreux tests de comportement et de performances sont en cours sur des modèles de démonstration dont la conception est très représentative des futurs modèles de vol :

Modèle de démonstration du plan focal de NISP en tests au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM)
Le canal visible d’observation (VIS) n’est pas en reste. Son plan focal comprendra plus de 600 millions de pixels. Il est réalisé par le Service d’Astrophysique du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) :

Intégration de la maquette structurale & thermique du plan focal de l’instrument VIS en salle propre de classe 100 au service d’astrophysique du CEA
En parallèle de cette activité instrumentale, le développement du système de traitement des données a lui aussi passé une étape importante en France par la mise en place d’un accord entre le CNES et le CNRS sur l’utilisation du Centre de Calcul de l’IN2P3 pour exploiter & produire les données scientifiques de la mission.
La mission produira et utilisera en effet un volume énorme de données qui nécessitent des infrastructures de calcul très performantes comme celle du CC-IN2P3.

C’est le prix à payer pour tenter de comprendre comment le milliard de galaxies dévoilé par Euclid est influencé par la mystérieuse énergie noire. Rendez-vous en 2020 pour le lancement !